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Des graines de mini-entrepreneurs aux Capucins

27 / 08 / 2018 | Cariou, Sabah

Canetworld, c’est le nom de la mini-entreprise qui a vu le jour au collège grâce à l’investissement d’Anaïs Larderet, conseillère principale d’éducation et d’Emilie Walter, professeur d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique. Toutes deux ont engagé les élèves de 3ème4 dans ce projet fédérateur.

Elles soulignent l’importance des encouragements et du soutien apportés par Pascal Fortin, Principal du collège. Il a permis que tous les mardis après-midi, pendant deux heures, la salle de classe se transforme en mini-entrepriseoù s’animent six services.

Pour intégrer un service de l’entreprise, chaque élève postule à un emploi, lettre de motivation et curriculum vitae à l’appui. Il faut se soumettre à un entretien d’embauche et exposer ses points forts et motivations.

Chacun des acteurs de l’entreprise, s’engage dans ses missions :

  • A la direction, on trouve Logan. Il aime diriger et organiser. Cette expérience lui permet de découvrir le fonctionnement d’une entreprise avec des services et des contrats. Il comprend aussi l’importance de la planification des tâches et de la coordination des missions dans les équipes.
  • Aux ressources humaines, divers documents sont élaborés : organigramme de l’entreprise, contrats de travail, texteà destination des élèves de 4èmes pour présenter la découverte professionnelle. Des réunions sont organisées, les équipes sont redynamisées.
  • Au service financier, Erwan « aime gérer les dépenses ». Il détermine les prix de vente des objets produits en fonction de leur prix de revient et prévoit une marge de bénéfice. Il intègre une véritable logique économique.
  • Au service commercial, Allégresse, Alyssa, Dylan et Katleen sont force de propositions. Ils imaginent des gammes de produits à fabriquer à bas coûts. Les objets sont diversifiés : certains sont simples et peu couteux (photophores, miroirs de poche, dessous de verre, porte-clés) tandis que d’autres sont plus élaborés comme les miroirs en grand format. Il faut prendre en compte aussi bien le coût humain que matériel.Pour fabriquer des dessous de verre, par exemple, les canettes ne coûtent rien mais le liège, le ruban adhésif et la colle en néoprène génèrent des dépenses. Alyssa prend des décisions avec l’équipe : « on avait choisi des photophores mais cela prend trop de temps. Donc, on a décidé de faire des dessous de verre ».
  • Au service production, Youness, Kévin, Dimitri, Clara, Noria, Océane et Hakan se lancent dans la fabrication des produits. Ils mesurent des planches, rincent, tri des canettes. Celles en aluminium sont vendues à un ferrailleur tandis que celles en fer servent à la production des objets. Les élèves les découpent. Ils manipulent avec précision des outils parfois dangereux. Néanmoins, les règles d’hygiène et de sécurité sont toujours respectées. Certains enfilent des blouses blanches, d’autres des gants.Océane aime « les travaux manuels et construire des objets ». Hakan, lui, préfère « manipuler des outils ».Youness mesure l’importance de « travailler en équipe pour s’appliquer »
  • Au service communication, les jeunes actifs proposent des logos pour symboliser l’entreprise. Ilscréent des slogans et des outils de communication (flyers, affiches…). Ils communiquentet valorisent leurs actions. Ils incitent aussi le public à venir avec un porte-monnaie pour acheter leurs produits.Thomas précise qu’il « aime communiquer avec les personnes ». Il a découvert que l’on communique aussi à travers des documents et pas uniquement par des face à face.

Avec cette répartition, chacun trouve son compte.

S’investir dans cette mini-entreprise contribue à donner du sens à la notion de recyclage. Les élèves vivent le processus dans son intégralité : récupération et tri de matériaux pour leur redonner une seconde vie. Ils réduisent les déchets pour répondre à des besoins humains. Ils s’engagent aussi dans une action solidaire et reversent 20% des bénéfices à la SPA.

D’une manière générale, les compétences relationnelles développées avec la mini-entreprise rejaillissent sur le climat de classe. Hakan apprécie « le travail de groupe. On écoute et accepte les choix des autres ». Youness ajoute : « on s’entraide ». L’ambiance est donc sereine.

 

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